Rodez
Pierre Soulages – Un musée imaginaire

La Verrière, statuemenhir en grès, IVème-IIIème millénaire avant notre ère.

A l’occasion du centenaire de Pierre Soulages en 2019, le musée d’histoire et d’archéologie de Rodez a eu l’idée originale de consacrer une exposition temporaire en hommage à l’artiste.
Présentant une sélection d’œuvres et d’objets choisis dans les principales collections nationales – musée de Cluny, musée national du Moyen Âge, musée national de la Préhistoire, musée du quai Branly-Jacques Chirac… – elle vise à révéler les goûts et l’attachement de Pierre Soulages pour l’art préhistorique, roman et les arts primitifs.
Le musée Fenaille est en effet le lieu des premières rencontres de Soulages avec les œuvres du passé, l’archéologie et ses mystérieuses statues-menhirs, lui faisant déclarer : «Lorsque pour la première fois j’ai vu les stèles gravées du musée Fenaille, ce fut un choc !».
Soulages a toujours souligné l’importance de cette influence dans son œuvre : «La peinture traditionnelle ne m’intéressait pas. Je préférais la peinture des cavernes qui a fait son chemin très lentement en moi».
Pour l’anecdote, c’est aussi à Fenaille que son nom apparaît la première fois dans un musée, non pas comme artiste, mais comme lycéen, une petite étiquette signalant le don effectué avec plusieurs de ses camarades du résultat des fouilles d’un dolmen de la région.

Du 14 juin au 10 novembre 2019
Musée Fenaille
14 Place Eugène Raynaldy 12000 Rodez
musee-fenaille.rodezagglo.fr

Paris
Félix Fénéon – Les arts lointains

Georges Seurat, Poseuse de profil, musée d’Orsay.

Critique d’art, éditeur, directeur de galerie, collectionneur de peintures et d’arts «lointains», Félix Fénéon est une figure centrale du monde intellectuel et artistique au tournant du XXe siècle. Il défend une vision décloisonnée de la création. L’exposition présentée au Musée du Quai Branly revient sur les choix de Félix Fénéon en tant que collectionneur et sur la constitution de sa collection remarquable, comptant un nombre considérable de peintures et l’un des plus importants ensembles d’arts extra-européens de son époque. Le parcours, qui s’ouvre sur un portrait par Maximilien Luce, présente les multiples facettes de l’homme. Néo-impressionnisme, Fénéon a défendu avec passion un art nouveau à travers les oeuvres de ses amis pointillistes, Seurat et Signac en particulier. Il fut également un membre actif du cercle de La Revue blanche avant de s’engager, en 1906, aux côtés des Fauves et des Futuristes, à l’époque où il était directeur artistique de la galerie Bernheim-Jeune.

Les œuvres africaines et océaniennes montrées en regard de toiles contemporaines des artistes qu’il a défendus illustrent son rôle décisif dans l’évolution du regard porté sur les arts extra-européens. L’occasion de s’interroger sur la place de ces sculptures et objets. Lui-même posait la question : «Seront-ils admis au Louvre ?». Pour ceux qui ont été conquis par cette personnalité hors du commun, un second chapitre de cette exposition est proposé au musée de l’Orangerie, axé sur ses convictions anarchistes et son action en faveur des artistes à travers ses critiques, expositions et acquisitions.

Du 28 mai au 29 septembre 2019
Musée du quai Branly-Jacques Chirac
37 Quai Branly 75007 Paris
www.quaibranly.fr

Marseille
Jean Dubuffet, l’artiste contestataire

Robert Doisneau, Jean Dubuffet dans son atelier, 1951, photographie, collection Agence Gamma- Rapho Crédit © Robert Doisneau/GAMMA RAPHO

Peintre, écrivain, inventeur de «l’Art Brut», Jean Dubuffet fut un acteur majeur de la scène artistique du XXème siècle. L’exposition «Jean Dubuffet, un barbare en Europe» donne à voir comment l’artiste entremêle dans son oeuvre ses activités (peinture et écriture) avec ses recherches sur «l’Art Brut». «Pour Dubuffet, l’Art Brut concerne ‘’des ouvrages réalisés par des personnes indemnes de culture artistique’’. C’est aussi une appellation poétique, car ‘’l’art’’, c’est tout le contraire du ‘’brut’’. Par cet oxymore, il nous rappelle qu’il est un écrivain, un inventeur dans le langage. Enfin, l’Art Brut, c’est aussi le ‘’fantasme’’ de Dubuffet, le fantasme de pouvoir créer à partir de ses propres impulsions sans aucune référence, une création pure. L’Art Brut, c’est aussi une recherche d’objets, qu’il appelle des ‘’ouvrages’’, terme pouvant recouvrir l’écriture, la peinture, la sculpture, la broderie, l’assemblage, qu’il va chercher par l’intermédiaire de ce qu’il appelle des ‘’prospections’’. Un mot proche du vocabulaire de l’ethnographie. Il va ainsi mettre en place un grand réseau de collectionneurs-rabatteurs dans les champs de la psychiatrie, des arts populaires, de l’ethnographie, qui vont lui permettre de réunir ce qui deviendra la Collection de l’Art Brut à Lausanne», expliquent Baptiste Brun et Isabelle Marquette, commissaires de l’exposition.

Ainsi, l’exposition du Mucem présente la production artistique de Jean Dubuffet dans toute sa diversité, en s’attachant notamment à montrer les objets et documents issus des prospections qu’il a mises en oeuvre en visitant musées d’ethnographie ou d’art populaire, mais aussi diverses collections dédiées à «l’art des fous». C’est plus de 290 oeuvres et objets issus des plus grandes collections françaises et européennes que l’on peut admirer pour comprendre l’artiste qui «comme nombre d’artistes de sa génération, s’intéresse à la littérature, à l’ethnographie, à la philosophie, à la psychologie, à la sociologie, à la préhistoire… Toutes ces disciplines concourent, durant l’entre-deux-guerres et au-delà, à redéfinir les limites de l’art».

Du 24 avril au 2 septembre 2019
Mucem
7 promenade Robert Laffont (esplanade du J4) 13002 Marseillewww.mucem.org

Chaumont-sur-Loire
Festival international des Jardins

Depuis 1992, le Festival international des Jardins est un lieu de rendez-vous phare des amateurs de botanique, paysagistes ou jardiniers professionnels et amateurs. «Jardins de paradis», tel est le thème de la 28ème édition. Le paradis n’est-il pas le lieu où résident les âmes des justes et des anges ? Lieu d’innocence et de délices, auquel aspire l’humanité tout entière, n’est-il pas ce rêve de bonheur infini, qui guide les esprits, depuis des millénaires ? Lieu de félicité, où l’on jouit d’un bonheur sans mélange et d’un équilibre miraculeux, le jardin est un espace de rêves et d’oubli du réel. Mais quel paradis l’humanité peut-elle inventer aujourd’hui rassemblant à la fois la nature et le meilleur des inventions contemporaines, au service de valeurs humaines et du respect d’autrui ? L’humanité n’a-t-elle pas besoin de nos jours de concevoir un nouveau paradis terrestre, grâce à la connexion et à l’intégration de deux univers : le naturel et l’artificiel. Comme au temps de l’Humanisme, nous sommes à un moment de transition historique majeur, générateur d’un nouveau monde et d’une nouvelle «Renaissance».

Jusqu’au 3 novembre
Domaine de Chaumont-sur-Loire
478 Le Château 41150 Chaumont-sur-Loire
www.domaine-chaumont.fr

Nice
Clément Cogitore

Durant l’été, à l’occasion de la manifestation «L’Odyssée du Cinéma» impulsée par la ville de Nice autour des 100 ans des studios de La Victorine, le musée national Marc Chagall invite le jeune créateur Clément Cogitore, lauréat du Prix Marcel Duchamp 2018, dont l’œuvre se construit entre art contemporain et cinéma. Les œuvres de Chagall et Cogitore entrent en résonnance dans un accrochage inédit, faisant dialoguer les images d’émeutes de Cogitore avec celles de la guerre et des crucifixions du peintre russe, questionnant la perméabilité entre le divin et le profane, entre le visible et l’imperceptible. Deux créateurs, deux époques, deux sensibilités réunis ici autour d’un même sens du conte et de l’allégorie. Dans ses films, photographies ou installations, Clément Cogitore livre sa vision du monde contemporain, créant des passerelles autour des mondes du théâtre, de l’opéra, de la musique ou de la danse.

Du 11 mai au 22 octobre 2019
Musée Marc-Chagall
36 avenue Dr Ménard 06000 Nice

Paris
Plonger dans l’œuvre de Van Gogh

Bruno Monnier, président de Culturespaces, producteur de l’exposition.

Premier centre d’art numérique à Paris, installé au sein d’une ancienne fonderie du XIXème siècle entièrement restaurée, l’Atelier des Lumières propose des expositions numériques qui immergent le visiteur dans l’univers pictural des grands noms de l’histoire de l’art. Après une première exposition consacrée à Gustav Klimt en 2019, l’Atelier propose jusqu’à la fin de l’année un voyage au cœur de l’œuvre de Van Gogh. Bruno Monnier, président de Culturespaces, producteur de l’exposition, nous en dit plus.

Que proposez-vous à l’Atelier des Lumières ?

Nous proposons aux visiteurs une manière totalement différente d’appréhender l’art. Grâce à notre technologie AMIEX (Art & Music Immersive Experience) qui coordonne à grande échelle des milliers d’images de qualité et d’une très grande précision, les visiteurs sont immergés dans l’image et la musique. Avec 140 vidéoprojecteurs et une sonorisation spatialisée, cet équipement multimédia épouse 3.300 m2 de surface, du sol au plafond, avec des murs s’élevant jusqu’à 10 mètres de haut.

Pourquoi le numérique est-il si important ?

Le mariage de l’art et du numérique offre une complémentarité dans l’appréhension des oeuvres. Le format permet de s’adresser à tous les publics, toutes générations confondues. Il parle notamment à une génération plus jeune dont le numérique fait partie du quotidien, pour écouter de la musique, lire la presse, regarder la télévision… Les expositions numériques permettent, par ailleurs, de profiter dans un même lieu d’œuvres majeures de l’histoire de l’art, parfois trop fragiles pour être déplacées. Nous gérons également des musées traditionnels à Paris et en région qui proposent des expositions classiques. Nous voyons bien que les visiteurs ne cessent pas d’aller au musée, et c’est tant mieux ! Nous proposons simplement une autre voie, complémentaire de celle des musées.

Pour 2019, pourquoi avoir choisi Van Gogh ?

Nous pensions à Van Gogh depuis longtemps. La matière, les couleurs, les traits et motifs de ses œuvres se prêtent parfaitement à une exposition immersive. D’autant plus qu’en seulement dix ans, Van Gogh a réalisé plus de 800 tableaux et plus de 1.000 dessins, une production gigantesque qui nous permet de créer une exposition numérique solide. Par sa peinture, Van Gogh a bouleversé l’histoire de l’art et le numérique peut être un formidable moyen pour rendre compte de son univers. L’exposition immersive retrace les années créatrices de Vincent van Gogh qui ont bouleversé l’histoire de l’art et la peinture. Des paysages ensoleillés aux scènes nocturnes, des portraits aux natures mortes, les chefs-d’oeuvre évoquent le monde intérieur à la fois démesuré et poétique de l’artiste ignoré de son vivant.

Jusqu’au 31 décembre 2019
Atelier des lumières
38 rue Saint-Maur 75011 Paris
www.atelier-lumieres.com

Monstres, Manga et Murakami

L’exposition propose un parcours interactif permettant de découvrir en s’amusant les yôkai, créatures surnaturelles issus du folklore japonais. La scène artistique japonaise se nourrit de multiples influences et cultures. Si elle repose sur une tradition millénaire, elle a également face à elle le miroir de la culture manga, animée et de jeux vidéos. La richesse de l’imaginaire manga, ses codes tout comme ses personnes atypiques parfois terrifiants, burlesques, mignons imprègnent les œuvres de nombreux artistes contemporains japonais. C’est cette influence que l’exposition s’attache à présenter au fil d’une scénographie adaptée aux différents publics, de 3 à 103 ans.

Où ? Musée en Herbe, Paris
Quand : Jusqu’au 22 septembre

Le Parti de la peinture

La Fondation présente une nouvelle sélection de 70 œuvres de sa collection et rassemble 23 artistes internationaux qui nous font voyager des années 1960 à nos jours autour d’un thème principal : la peinture. Elle est abordée dans toute sa diversité, figurative ou abstraite, expressive ou distanciée, tandis que des œuvres en volume sont mises en regard. Des salles consacrées à Joan Mitchell, Alex Katz, Gerhard Richter, Ettore Spalletti, Yayoi Kusama, Jesús Rafael Soto alternent avec des ensembles thématiques, autour de l’abstraction, de l’espace et de la couleur. Cet accrochage montre de quelle manière la peinture ne cesse de se réinventer et d’enfreindre ses propres règles, puisant dans les techniques de reproduction actuelles.

Où ? Fondation Louis Vuitton, Paris
Quand ? Jusqu’au 26 août

Toutankhamon, le trésor du Pharaon

Le 4 novembre 1922, l’archéologue britannique Howard Carter fait une découverte extraordinaire dans la Vallée des Rois : le tombeau de Toutânkhamon, pharaon de la XVIIIe dynastie égyptienne, au 14e siècle avant JC. L’exposition célèbre le centenaire de la découverte du tombeau royal en réunissant des chefs-d’œuvre d’exception. Présentée par le Ministère des Antiquités égyptiennes à la Grande Halle de la Villette, cette exposition immersive dévoile plus de 150 pièces maîtresses, dont 50 voyagent pour la première fois hors d’Égypte. Une occasion unique d’admirer une collection du patrimoine mondial, témoignage d’une civilisation fascinante

Où ? La Grande Halle de la Villette, Paris
Quand ? Jusqu’au 15 septembre

Océan, une Plongée insolite

Si l’océan occupe la plus grande surface de notre planète, il reste en grande partie méconnu… En cause, son immensité bien sûr, mais aussi le fait que son exploration représente pour l’être humain un véritable défi. Explorer l’océan, c’est partir à la rencontre d’une incroyable biodiversité encore largement méconnue. Dans la lignée des premières expéditions naturalistes du XIXème siècle, le Muséum national d’Histoire naturelle organise des grandes campagnes océanographiques qui contribuent chaque année à la découverte de nombreuses espèces. Cette exposition vous immerge dans les profondeurs méconnues de grandes mers du globe à travers une scénographie participative.

Où ? Muséum d’Histoire Naturelle, Paris
Quand ? Jusqu’au 5 janvier 2020

Back Side – Dos à la mode

Cette exposition au sujet inédit s’intéresse à la perception du dos dans l’histoire de la mode depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours. Sensible dans toute l’histoire du vêtement, depuis les gilets d’homme du XVIIIe siècle au dos en simple toile jusqu’aux créations de la haute couture contemporaine, cette vision partielle est pourtant contredite par la réalité même de l’usage du vêtement. Dos ailés, dos oublié, dos à nu, cette exposition offre un voyage passionnant dans l’histoire de la mode à travers les plus brillantes créations des couturiers parisiens et créateurs de mode contemporains, accompagnées de photographies et films de mode et de défilés.

Où ? Musée Bourdelle, Paris
Quand ? Jusqu’au 17 novembre 2019

Coléoptères, insectes extraordinaires

Du 21 décembre 2018 au 28 juin 2020.

Amis des petits bêtes, cette exposition est faite pour vous. 

De la coccinelle au scarabée en passant par le doryphore et la luciole, les coléoptères nous impressionnent par leurs dimensions ou leurs capacités étonnantes. Présents sur la totalité du globe à l’exception des pôles et des mers, ces insectes font partie de notre quotidien. Ils sont à l’origine de nombreux mythes et croyances à travers le monde. En associant les regards scientifiques et artistiques, cette exposition propose de (re)découvrir ces créatures extraordinaires.

Où ? Musée des Confluences, Lyon
Quand ? Jusqu’au 3 novembre 2019