« On ne force pas une curiosité, on l’éveille »
Daniel Pennac

La culture, c’est en connaître beaucoup dans peu de domaines alors que la Culture Générale, c’est en savoir peu, dans beaucoup de domaines. Dans notre société exagérément technique, de plus en plus proche des modèles anglo-saxons, c’est le besoin en Culture Générale qui l’emporte définitivement. Savoir communiquer est devenu une nécessité sauf à se refermer sur soi, face à des écrans superposés. La Culture Générale est nécessaire pour communiquer et se socialiser. Et puis, la Culture Générale, c’est un peu comme le menu d’un bon restaurant, à force de lire le nom des plats, on finit par en connaître au moins quelques uns : elle ouvre simplement l’esprit vers la culture au sens noble du terme.

Qu’ont en commun des personnalités aussi différentes que la navigatrice Maud Fontenoy, l’égyptologue Florence Quentin, le neurobiologiste Jacques Balthazart, l’historien Jean-Yves Le Naour, l’auteur de romans policiers Elizabeth George ? D’abord d’être incontestables dans leur domaine d’expertise. Ensuite, d’être non seulement des experts mais aussi des passionnés.

En lançant, juste avant l’été, ce nouveau magazine culturel et sociétal, nous avons relevé un sacré défi. À une époque où 16% des Français sont convaincus que l’homme n’a jamais marché sur la Lune – et que près de 1 sur 10 croit que la Terre est plate –, proposer une revue généraliste, intelligente, diversifiée, ouverte, imprimée sur du papier et vendue en kiosque était un pari audacieux. Le pari qu’il existe aujourd’hui des hommes et des femmes qui se posent des questions sur le monde qui nous entoure, sur les sujets les plus divers, l’histoire et la littérature, la science et la philosophie… et qui ne se satisfont pas des réponses toutes faites.

Sur ce deuxième numéro, nous offrons une réduction du prix de 40%… C’est un gros risque pour nous mais c’est important parce que si vous l’aimez et souhaitez qu’il continue à paraître avec ses hors-séries thématiques, c’est à vous de nous le faire savoir. Parlez-en autour de vous, offrez-le car c’est notre intérêt à tous qu’un mook tel que l’hippocampe existe face à l’abêtissement ambiant et la valorisation des crétinitées. Voyez l’HIPPO comme une sorte d’anti-fake news dans le sens où l’on prendra toujours le temps et l’espace nécessaire pour traiter un sujet afin que chacun le comprenne. L’HIPPO
se veut un remède contre le fasciste et les extrémismes, qui refuse toute pensée unique et s’engage à présenter plusieurs avis sur chaque sujet.

Nous serons très heureux d’avoir vos retours dans le courrier des lecteurs, dont nous nous engageons à publier les passages les plus significatifs. Bonne lecture et rendez-vous le 6 janvier prochain, pour votre premier HIPPO de 2020.

Sincèrement Vôtre,
Frédéric BENOIT
Directeur de la Rédaction