C’est un incroyable succès. Les livres s’arrachent, les cours se multiplient, les séminaires se remplissent. Comment expliquer cet engouement moderne pour une pratique séculaire ?
Par Thomas Larcher

Encore marginale il y a une dizaine d’années, la méditation est partout, dans la vie quotidienne, mais aussi dans l’entreprise, à l’école ou dans les hôpitaux. Portée par la vague du développement personnel et la quête de sens, cette pratique serait-elle aujourd’hui ce qu’a été le fitness dans les années 80 et 90 ? La principale raison est sans doute le stress, omniprésent dans la vie moderne. Les spécialistes estiment qu’un Français sur cinq est exposé au burn out. Rien d’étonnant à ce que la tentation de se recentrer, de mettre son cerveau sur pause, de prendre du recul par rapport à nos émotions négatives (anxiété, tristesse, jalousie, angoisse…) soit de plus en plus présente. Et c’est bien la première promesse de la méditation. Sans négliger de nombreux bénéfices collatéraux, de l’amélioration de la concentration à une plus grande empathie avec les autres, et même la réduction des douleurs chroniques, le ralentissement de la dégénérescence cérébrale, cause de la maladie d’Alzheimer. Pour les adeptes les plus convaincus, la méditation permet tout simplement d’être plus heureux.