NeXt

Pour tenir son rang dans la compétition qui s’annonce, Boeing a choisi d’acquérir une entreprise spécialisée, Aurora Flight Sciences, en 2017. Une stratégie qui a porté ses fruits puisque le constructeur a effectué le 22 janvier dernier le premier vol de son véhicule aérien autonome dédié au transport de passagers. En un an, Boeing est parvenu à passer d’un concept à un prototype opérationnel. Batpsié NeXt, l’appareil annonce une autonomie pouvant dépasser 80 kilomètres. Boeing a également développé un véhicule aérien pour le transport de fret, qui devrait effecter des essais en situation réelle dans le courant de l’année.

CityAirbus

Le CityAirbus de l’avionneur européen, capable d’embarquer jusqu’à quatre passagers, est principalement destiné aux liaisons ville-aéroport. Ce multicoptère est équipé de huit rotors placés dans quatre nacelles. Entièrement électrique, il offre une autonomie supérieure à 50 kilomètres. Le projet a été lancé en 2015 par une étude de faisabilité. Un premier prototype a été terminé en 2017 et une version finalisée a été présentée au public sur la place de l’hôtel de ville d’Ingolstadt, en Bavière, en mars dernier. Airbus espère obtenir l’approbation commerciale de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) en 2023, le déploiement commercial étant prévu pour 2025, d’abord avec un pilote puis de manière autonome.

Nexus

Le constructeur américain Bell fabrique notamment des hélicoptères pour l’US Navy. Il a dévoilé au CES cette année un prototype, le Nexus. Il est équipé de 6 rotors carénés et utilise une propulsion hybride, fournie par le français Safran, avec un turbo-générateur et des batteries alimentant des moteurs électriques placés dans chaque rotor. Cette solution lui permet d’atteindre une autonomie d’une heure à la vitesse de 240 kilomètres/heure, ce qui est plutôt supérieure à l’offre actuelle. Il dispose de 4 places assises, du wifi, d’un système de recharge sans fil et d’un dispositif pour effectuer des vidéos conférences. Le premier modèle commercial pourrait voir le jour vers 2025. Le Nexus fait partie des appareils qui ont retenu l’attention d’Uber.

Ehang 184

L’entreprise chinoise Ehang est la première à avoir fait voler en conditions réelles son prototype de drone taxi avec des passagers à bord, l’Ehang 184. En tout, une quarantaine de personnes ont déjà volé à bord de cet appareil qui peut actuellement voler de manière autonome pendant 25 minutes à une vitesse de 100 km/h. Il affronté des vents de force 7, volé dans le brouillard ou de nuit, grimpé à 300 mètres d’altitude et parcouru 15 kilomètres d’une traite. Il pourrait être le premier à être opérationnel, peut-être dès 2020 à Dubaï. La société a récemment installé sa base européenne à Lyon.

Cora

Kitty Hawk, une entreprise financée par le co-fondateur de Google Larry Page, qui a investi plus de 100 millions de dollars dans l’aventure, travaille dans le domaine des drones aériens depuis 2010. Son modèle le plus avancé, le Cora, est muni de douze rotors électriques répartis sur les ailes, pour le décollage et l’atterrissage, et d’une hélice à l’arrière du fuselage pour le vol horizontal, comme un avion. Chaque rotor est indépendant afin de limiter les risques en cas de défaillance de l’un d’eux. Il peut voler à 915 mètres d’altitude sur une distance de 100 km à une vitesse de pointe de 180 km/h, de manière totalement autonome, avec deux passagers à son bord. La société a effectué des vols d’essai en Nouvelle-Zélande et a pris un accord avec le gouvernement de ce pays pour un futur déploiement commercial.

BlackFly

Comme le Cora, c’est un projet soutenu (plus discrètement) par Larry Page. Le BlackFly de la société Opener est composé d’une capsule équipée de 2 ailes parallèles à ses extrémités, chacune munie de 4 hélices. Conçu pour accueillir un pilote, cet engin se manie à l’aide d’un manche comme dans un hélicoptère, ou peut opérer de manière autonome comme un drone. Muni de batteries électriques, il est capable de voler à près de 130 km/h et d’effectuer un trajet d’une soixantaine de kilomètres, avec un poids à vide de 140 kilos. Selon ces concepteurs, l’appareil aurait déjà parcouru presque 20.000 km au cours de 1.400 vols d’essai.

Pop.Up

C’est le fantasme absolu de tous les amateurs de James Bond. La Pop.Up, un projet développé en partenariat par Airbus, Italdesign (filiale du groupe Volkswagen) et Audi, est un concept car futuriste capable de transporter deux passagers. Il se compose d’une capsule biplace et de deux modules de transport routier à quatre roues et aérien à huit rotors autonomes. L’ensemble se transforme donc soit en voiture autonome, soit en drone taxi électrique. En mode aérien, l’autonomie annoncée est de 50 kilomètres, à une vitesse pouvant atteindre 540 kilomètres/heures. Le projet reste encore assez embryonnaire puisque les seules démonstrations réalisées à ce jour l’ont été avec un modèle réduit…

«EVTOL»

Rolls-Royce, dont l’activité dans l’aéronautique est moins connue du grand public que ses voitures , est entré dans la bataille en juillet dernier. Cet EVTOL qui n’a pas encore de nom, a été dévoilé au Salon international de l’aéronautique de Farnborough. L’appareil utilise la technologie de la turbine au gaz pour générer l’électricité fournissant l’énergie à six propulseurs électriques spécialement conçus pour être silencieux. Il peut transporter quatre ou cinq passagers, à une vitesse de 400 kilomètres/heure, avec une autonomie de 800 km. Les ailes réalisent des rotations de 90 degrés afin de permettre le décollage et l’atterrissage à la verticale, alors que les hélices sur les ailes peuvent se replier quand le véhicule atteint son altitude de croisière, réduisant ainsi la traînée et le bruit dans la cabine.

SureFly

Le SureFly, de la firme américaine Workhorse, a fait son apparition au salon du Bourget à Paris l’année dernière. Ce drone taxi biplace est celui qui ressemble le plus à un hélicoptère, avec un total de huit hélices contrarotatives fixées à quatre bras repliables. Il utilise les mêmes moteurs électriques que ceux qui équipent la i3 et le scooter C660 de BMW. Très léger (à peine 1.100 kg, environ 150 kg moins qu’une Clio), il annonce une autonomie d’une heure, soit 112 kilomètres. Workhorse vient d’obtenir un agrément de la part de la Federal Aviation Administration pour effectuer des essais. L’entreprise a également conclu un partenariat avec le service de transport UPS.

Vahana

Vahana est le second eVTOL soutenu par Airbus, porté par une filiale installée dans la Silicon Valley en Californie, A3. Deux ans seulement après le lancement, il a effectué l’année dernière un premier vol d’essai en totale autonomie… d’une durée de 53 secondes à 5 mètres du sol. Mais les progrès sont rapides et un second vol de plusieurs minutes, montrant notamment la transition entre le décollage vertical et le vol horizontal grâce à ses rotors basculants, a récemment fuité. Vahana mesure 6,2 mètres d’envergure pour 5,7 mètres de long, et pèse 745 kg. Airbus espère propose une version finalisée en 2020.

Volocopter

Le projet Volocopter, porté par la société allemande éponyme, avec le soutien de Daimler, a fait l’actualité au Consumer Electronics Show (CES) avec une démonstration en direct durant la conférence d’Intel. Le géant des semi-conducteurs est en effet un partenaire technique ayant fourni le contrôleur de vol adaptatif et des systèmes redondants qui assurent la sécurité de l’appareil. Le prototype a également fait une démonstration remarquée à Dubaï en septembre 2017. L’appareil est  propulsé par 18 rotors électriques. Il peut emporter deux personnes en volant à une vitesse moyenne de 50 km/h pendant trente minutes et faire des pointes à 100 km/h.

Lilium Jet

Lilium Jet Le Lilium Jet a été développé par quatre ingénieurs de l’Université technique de Munich, avec le soutien de l’Agence spatiale européenne et de nombreux investisseurs privés qui ont apporté plus de 90 millions de dollars au projet. L’appareil est propulsé par 36 hélices électriques pouvant passer de la position horizontale au décollage à la position verticale pour la propulsion. Le Lilium Jet devrait pouvoir embarquer 5 passagers dans la version commerciale attendue pour 2925, à la vitesse de 300 kilomètres/heure avec une autonomie